Maroc : Pourquoi le couscous du vendredi rassemble toutes les générations ?
Au Maroc, chaque vendredi a une saveur particulière. Dans les foyers, les marchés, les petits restaurants de quartier, une odeur familière flotte dans l’air : celle du couscous. Ce plat emblématique, cuisiné avec patience et générosité, est bien plus qu’un repas. Il incarne un moment de transmission, de rassemblement et de lien entre les générations.
Un rituel ancré dans la culture du vendredi
Le vendredi est une journée spéciale dans le monde musulman, souvent comparée au dimanche chrétien. C’est le jour de la prière collective, du repos, et du retour en famille. Le couscous, servi après la prière du midi, devient alors un symbole de reconnexion à ses proches, de paix et de gratitude. Il n’est jamais mangé seul. Il appelle à la table élargie, à l’assiette partagée, au temps ralenti.
Un plat de patience et de générosité
Préparer un couscous, ce n’est pas simplement assembler des ingrédients. C’est accorder du temps, faire gonfler la semoule à la vapeur, cuire lentement les légumes dans un bouillon parfumé, choisir les bons morceaux de viande, souvent du mouton ou du poulet. Chaque geste a une valeur. Chaque étape est pensée pour nourrir, réconforter, et faire honneur aux convives. Le couscous est un plat d’accueil et de respect.
Un lien entre les générations
C’est souvent la grand-mère ou la mère qui prépare le couscous. Elle transmet sa manière de rouler la semoule, de doser les épices, de composer le bouillon. Les enfants participent, regardent, apprennent. C’est dans cette cuisine, chaque vendredi, que se construit une mémoire familiale. Un goût qui se transmet, un lien qui se tisse, d’une génération à l’autre.
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